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L’ILE DES APATRIDES
 
                                                                                        I
 
La musique douce, émouvante, annonciatrice de fin de vie, arriva sur le fond numérique qui ornait son lieu de repos. Elle ne voulait pas croire à cette annonce. Pourtant, elle savait qu’elle était réelle. Ils avaient osé, ils l’avaient fait !...

Nous étions en 2052 et les pouvoirs publics avaient décidé de ne pas poursuivre indéfiniment les traitements des personnes âgées. La planète arrivait à saturation.

Adélaïde était consternée, son père venait de mourir. Les médecins venaient de supprimer toute assistance médicale, et avaient accéléré sa fin de vie. Cela correspondait aux décisions prisent par le gouvernement. L’équilibre budgétaire, et planétaire en dépendait.

Par ailleurs, ils avaient salué en haut lieu, la signature de la convention internationale autorisant le retrait des nationalités aux personnes convaincues de traitrise à leur communauté, ou étant suspectées de préparer des actes terroristes. Les émigrés incapables de justifier de leur appartenance à un peuple par une identité incontestable, se retrouvaient eux aussi assimilés aux apatrides.

Il fallait supprimer purement et simplement ces personnes, ou trouver un lieu permettant de les isoler du reste des populations.

Les débats avaient été longs et tumultueux. Au nom des droits de l’homme, les pacifistes avaient réussis à trouver un compromis. L’organisation mondiale devrait trouver une terre où il serait possible de concentrer ces hommes et ces femmes sans patrie.

Aymeric avait reçu pour mission de parcourir inlassablement la planète à la recherche d’un territoire qui puisse permettre d’y loger cette population. Cela faisait des jours qu’il sillonnait  le ciel à bord de l’avionaute de la compagnie de recherche et de renseignement à laquelle il appartenait. Ce matériel  dont l’autonomie électrique permettait une très grande amplitude, photographiait en 3D tous les sites supposés pouvoir convenir. Hélas tous présentaient  les mêmes inconvénients ; ils étaient frontaliers avec d’autres pays et leur sécurité ne pouvait être garantie sans qu’elle nécessite d’énormes moyens en personnel de garde.

La solution se présenta par le plus grand des hasards. Des conditions météorologiques particulièrement difficiles contraignirent Aymeric à poser son appareil sur un sol tout à fait inconnu et non référencé. Les relevés géographiques ne l’indiquaient sur aucun registre. Pourtant il se trouvait en plein océan pacifique. Cette ile semblait extrêmement marécageuse, ce qui pouvait avoir trompé les satellites de reconnaissance. Il constata que les nuages s’amoncelaient.
 
Depuis plusieurs années ces phénomènes étaient de plus en plus fréquents, la pollution s’accumulait tout autour de la planète, et des vagues de turbulences suivies d’immenses nuages contraignaient parfois les populations à se protéger.

Après avoir sécurisé son appareil, Aymeric décida d’attendre, et de profiter de cette pose pour se relaxer. Il s’endormit profondément, et ne se réveilla que plusieurs heures après.
Les équipements de climatisation, et de recherche, avaient continué à fonctionner, et il se rendit compte que ses réserves électriques n’étaient plus suffisantes pour reprendre ses recherches en sécurité. Il déploya les panneaux solaires complémentaires, afin de recharger ses batteries, le soleil étant revenu de façon intense.

Le temps qu’elles se remettent à niveau, il décida de s’aventurer un peu plus sur cette ile apparemment inhabitée. Il entendit quelques bruits d’oiseaux, et surpris un alligator qui se déplaçait rapidement entre deux zones marécageuses. L’ensemble était calme, presque irréel. Il ne semblait pas y avoir de présence humaine.

Aymeric filma les environs, et préleva quelques échantillons de terre et de roche, qui pourraient être analysées. Cela n’avait pas une grande importance. Il savait qu’il ne s’agissait que d’un trompe l’œil destiné à donner bonne conscience à ses commanditaires. Il était fort probable que les populations qui seraient détournées sur cette ile ne pourraient pas y survivre, plus que quelques jours…

 
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L'orthographe doit être de bonne qualité : Utilisez les supports actuels (correcteurs et autres), si vous en avez besoins, mais ne vous laissez pas complexer par cela. Pensez, que si l'on peut comprendre qu'il est indispensable de mettre une cédille à leçon, il peut être plus difficile d'admettre la nécessité de mettre 2 "t " à littéraire. Est-ce la raison pour laquelle nos enfants ont inventé le langage SMS ?... L'essentiel n'est-il pas de communiquer ?